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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/24

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l’Ancien Testament. Dans leur silence mystérieux, ils faisaient entendre une prédication continuelle aux moines qui pensaient a jeter un regard sur eux. (Club alpin, 1879.)

La pièce la plus importante qui bordait le cloître à l’Est était la salle capitulaire. La porte par laquelle on y entrait du cloître était ornée de colonnes et de moulures, entre deux ouvertures ressemblant a de grandes fenêtres qui avaient ordinairement pour but de mettre la salle capitulaire en communication avec la galerie du cloître. Peut-être voulait-on, pour les Chapitres qui réunissaient, dans certaines circonstances, non seulement les moines de l’abbaye, mais en partie ceux des Prieurés qui en dépendaient, se ménager le moyen d’étendre jusqu’au préau les sièges des assistants. Cette salle est voûtée, a un rang de colonnes cylindriques avec des colonnettes groupées recevant la retombée de la voûte. Il existe encore deux parties de cette salle immense, l’autre a disparu quand Jean Frouard de Courcelles, 30e abbé, a réparé le bâtiment qui avait été brûlé vers 1490, ou peut-être plus tôt par les Écorcheurs.

Le dortoir régnait sur les salles capitulaires. Il avait 166 pieds de longueur ; un couloir de douze pieds séparait les deux rangs de lits. Le côté nord s’appuyait sur le transept de l’église, afin de donner un accès plus facile aux moines pour les offices de nuit. Le côté du midi formait un gaine agréable percé de fenêtres.

Dans les abbayes cisterciennes, le réfectoire était toujours opposé à l’église du côté du préau. Quand l’église était au Midi, le réfectoire était au Nord,