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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/48

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épuisé leur vie, leur énergie dans les troubles du moyen âge et avoir besoin de repos ou demander du secours afin de continuer leur mission. Fontenay vint à la onzième heure offrir son concours qui fut accepté sans jalousie, car la paix a toujours régné entre toutes ces abbayes. Sauf quelques petits démêlés pour des dîmes levées injustement, des limites mal définies ou des droits encore obscurs, ces abbayes étaient comme des sœurs. Il n’y eut jamais de lutte pour l’influence de couvent à couvent, de lutte comme entre Cluny et Cîteaux ; elles n’ont pas eu des Bernard, ni des Pierre le Vénérable.

Depuis son berceau, Oigny, malgré son grand territoire, était resté pauvre, Fontenay lui vint en aide en lui abandonnant ses dîmes de Venarey et des droits sur Poiseul-la-Grange. Fontenay et Flavigny partagent amicalement des bâtiments, des vignes aux celliers de Sainte-Reine, à Villaines-les-Prévotes et a Villoberny. L’abbé le plus distingué de Flavigny sortira de Fontenay, comme Flavigny plus tard lui enverra pour abbé René de Bresche de la Trémoille qui sera élu évêque de Coutances, où il meurt en 1530.

Dans les grandes fêtes de l’année un père de Moutiers-Saint-Jean viendra officier avec un religieux de Saint-Bénigne de Dijon. Pour entretenir les bons rapports du voisinage, l’abbesse du Puits-d’Orbe donne à Fontenay la Maladière du Fain, trente-deux ouvrées de vigne, et reçoit en retour, des manchettes, des bottines et un manteau, et abandonne encore le Desertum de Fontanis siccis pour être défriché et cultivé. En 1442, Fontenay