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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/52

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journaux dans l’intérieur des murs claustraux, ou tout auprès, nos fondateurs cherchèrent aussitôt les parcelles de terrain qui pourraient équivaloir à ce chiffre. Ils continuèrent le défrichement de la Combe Saint-Bernard et des Meunières déjà commencé pendant le séjour a l’Ermitage, et bientôt les sueurs des moines défricheurs, aidées de la bénédiction céleste, convertirent ces terres en jardins, en vergers qui fourniront le blé, les légumes, les fruits, enfin la subsistance de ceux qui resteront au couvent, pendant que d’autres iront sur un champ plus vaste porter leur zélé et leur dévouement à l’agriculture, et dérober à la stérilité les terres qui viennent de leur être données.

Rainard de Montbard, propter amorem Bernardi, abbatis clarævallis, nepotis nostri, donne la lisière de bois qui s’allonge de Fontaines-les-Sèches à Nesle, Planay et une partie de Verdonnet, Calais, à condition cependant que la partie nord du Grand-Jailly ne serait pas défrichée pour être cultivée. Pourquoi cette restriction ? C’est que Rainard voulait garder cette forêt dans toute son étendue afin d’avoir des chasses princières.

À cette donation l’abbesse du Puits-d’Orbe ajoute le Desertum de Fontanis contiguum finibus Segestri, le désert de Fontaines-les-Sèches tenant au territoire de Cestres. Ainsi Fontenay devenait propriétaire du village, dans lequel il établit la sévérité du cloître, car les femmes ne devaient pas puiser au puits, ni pénétrer dans le quartier habité par les convers.

Adam de Savoisy et André, son frère, abandonnent