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Que faisaient ces femmes dans ces maisons ? Comme celles des Gynécées des villes de Charlemagne, elles filaient, tissaient, teignaient la laine destinée à la coule des moines.

Au chapitre de l’agriculture à Fontenay, on peut encore ajouter la fabrication de la tuile, la pisciculture et la verrerie.

Nos moines possédaient le secret de bien broyer la terre et de bien cuire leurs tuiles. Celles qui couvrent les bâtiments depuis plus d’un siècle sont encore excellentes, elles ne contiennent aucune parcelle de chaux qui pourrait compromettre la durée de la tuile.

Dans la pisciculture ils avaient dans les derniers temps tenté des essais qui avaient amené d’heureux résultats. Les cases dont ils se servaient existaient encore en 1820, et le sieur Pilachon prit un brevet de pisciculture.

On peut croire qu’ils fondaient aussi le verre ; il y a encore des bouteilles qui portent le cachet et le nom de Fontenay. Ont-elles été coulées à Fontenay ou pour Fontenay ? La tradition ne s’est pas prononcée. À la porte de l’abbaye était le bois destiné à ces feux. Il est appelé Larris des Fours.

Ce chapitre un peu long pourra justifier nos religieux contre le reproche de paresse, d’inutilité dont ils sont souvent accusés.

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