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de Marmagne où il avait été enfermé, il en avait appelé au tribunal du Duc mais en vain ; le duc n’avait plus de droit sur Marmagne, la sentence du Cellérier fut accomplie. (Cart. Font.) La seconde est celle de Perrot, dit chat de Touillon. Il avait tué un homme dans le jardin ; à ce propos, il y eut un procès qui dura 252 ans entre l’évêque d’Autun, le duc et l’abbé. Soixante-quatorze parchemins furent exhibes dans le cours de cette cause. Le duc réclamait la haute justice en qualité de protecteur du couvent ; l’évêque, parce qu’il avait donné le terrain. Le Parlement de Paris prononça en faveur de l’abbé. Enfin la troisième d’un habitant de Fresne qui avait donné la mort a un Mathieu de Montbard, au Pressoir, ferme de l’abbaye. Pierre de Damas, sire de Marande et seigneur du Fain, réclamait la Justice pour lui, parce que le Pressoir avait été donné en 1332 par Béatrix, demoiselle du Fain. Sa réclamation fut rejetée et l’abbé maintenu dans son droit. (Cartul. de Font.)

Raoul, seigneur de Bussy, et l’abbé Renaud, en 1300, se promettent de ne pas pendre à leurs fourches leurs hommes, quand même ils auraient commis des crimes sur les territoires de Bussy, de La Villeneuve et d’Étormay. Les fourches de Bussy ne devaient pas être vues depuis La Villeneuve et Etormay. On montre encore la place de la potence des seigneurs de Bussy ; depuis longtemps celle de Fontenay est ignorée. (Cart. Font.)

Chaque village dépendant de Fontenay avait sa prison particulière ; celle de Marmagne tenait à la maison des convers dans le voisinage du moulin à l’entrée du pays. Celle de Poiseul-la-Grange renferma