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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/83

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pendant plusieurs semaines un certain Baussy qui avait interrompu, pendant la messe du Dimanche, le curé son oncle. (Cart. Poiseul.) Il y en avait aussi une dans l’abbaye pour les religieux ou convers indisciplinés. Par euphémisme elle s’appelait enfermerie comme l’indique l’écusson qui montre encore les bâtiments destinés à cette fin.

Les coupables qui ne passaient pas par la prison pouvaient être condamnés à l’exil. Un Dunoyer et sa femme furent exilés pendant sept ans du territoire de Poiseul-la-Grange pour avoir exposé à Dijon leur enfant de 18 mois. (Just. de Poiseul, aux arch.)

Dans ces temps reculés, la Justice monacale punissait même les animaux qui avaient fait du mal. M. Petit de Vausse, dans son Avallonnais, 185, dit qu’une truie fut tuée parce qu’elle avait mordu un enfant au berceau.

La haute Justice donnait au seigneur le droit de connaître les crimes comme ceux rapportés plus haut ou (le condamner a une amende de 60 livres. La moyenne Justice s’appliquait aux vols, aux injures, aux tutelles, aux amendes, qui ne pouvaient excéder 60 livres ou sous. Des habitants de Saint-Remy ayant emporté un cerf tué sur les terres de Fontenay furent obligés de le rendre ou de payer une amende que la Justice moyenne aurait imposée.

La basse Justicc connaissait des droits dus au seigneur, des dommages causés par les animaux, des délits dont l’amende ne pouvait dépasser 7 sous 6 deniers. Un habitant de Montbard ayant volé sur le territoire du Petit-Jailly dix moutons, fut condamné à les ramener où il les avait pris, et de les rendre en.