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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/86

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Benedicti, tibi, Domine, pater episcope, tuisque successoribus canonice substituendis et sedi eduensi, salvo ordine nostro, perpetuo me exhibiturum promitto. Actum Edui anno Domini millésime ducentesimo nonagesimo sexto, die sabbati post octaves festi omnium sanctorum. In cujus rei testimonium sigillum nostrum præsentibus litteris apponimus. (Charmasse, cartul. évêché d’Autun, 344.)

Pour bien apprécier l’importance de ces faveurs papales, il faut savoir quelle était l’autorité du souverain Pontife aux xiie et xiiie siècles.

Dans les bouleversements continuels du moyen âge ces faveurs, ces donations auraient été comme un amas de poussière que le premier coup de vent aurait dissipé, s’il n’y avait pas eu une autorité pour les maintenir et les faire respecter, l’autorité souveraine du Pape.

Dans les idées du moyen âge le catholicisme dominait toutes choses. Le Pape, représentant de J.-C., avait reçu le pouvoir de lier et de délier sur la terre ce qui devait être lié ou délié au ciel. Le Pape se trouvait dés lors et tout naturellement appelé dans les imaginations populaires à une sorte de magistrature suprême. Toute question ne venait-elle pas aboutir en définitive au droit de lier et de délier ? L’habileté qui ne Faisait jamais défaut aux représentants de ces idées de leur époque, la science qui n’est que le développement systématique de ces idées, enfin toutes les supériorités qui découlent de ces deux sources vinrent en aide au Pape dans l’accomplissement de sa mission. Mais toutes ces choses qui