Philippe, au temps des folies amoureuses du quartier Latin. Nous étions une nichée entière installée dans un hôtel de la rue de l’Éperon, faisant de la musique, du droit, de la peinture ; le hasard seul nous avait réunis, et, empressons-nous de le déclarer, jamais l’idée nous vint de nous organiser en cénacle. D’ailleurs il y en avait de fort bêtes parmi nous… »
Puis rue de la Sainte-Chapelle, no 15 : encore, place Dauphine, — le premier hôtel garni, à main droite, en entrant par le Pont-Neuf, — ainsi que porte une enveloppe de M. Champtleury, et 23, rue Sainte-Anne, dans l’ancien hôtel d’Helvétius.
Mais finissons-en avec le journaliste :
Après un séjour à Nantes d’une quinzaine de jours, en avril 1852, et un petit voyage à Pierry, près d’Épernay, au mois de décembre de la même année, chez le père de Xavier Aubryet qui habitait l’ancienne maison de Jacques Cazotte, l’auteur du Diable amoureux — (le prétexte de ce voyage était une collaboration dramatique qui n’a pas abouti, ou plutôt qui a abouti… à un dîner chez Mme veuve Clicquot) — Monselet reprit le cours de ses exploits à l’Artiste et à l’Assemblée Nationale.
Sa collaboration à l’Assemblée Nationale motiva son arrestation comme journaliste — l’empire était fait ; — sa collaboration à l’Artiste amena un duel avec Émile Augier.
« … J’ai été arrêté, en effet, sous le règne de Napoléon III, dans l’hiver de 1853 — raconte Monselet[1]. — Pourquoi ? Je ne l’ai jamais su, mais je m’en doute. Je faisais alors le « Courrier de Paris » dans le feuilleton de l’Assemblée Nationale, qui n’était pas bien en cour. On voulait frapper les journalistes en général ; on s’y prit un peu au hasard… »
« M. Taxile Delord — dans son Histoire fin Second Empire — a interprété ainsi cette arrestation :
- ↑ Petits Mémoires littéraires. Paris, 1885.