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Page:Monselet - Charles Monselet, sa vie, son œuvre, 1892.djvu/162

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CHARLES MONSELET

— en relations suivies avec les rédacteurs du Pays, avec La Tour Dumoulin, de Fresne, Balathier de Bragelonne. Au Constitutionnel, enfin, le docteur Véron le présenta à Sainte-Beuve, Sainte-Beuve qui devait plus tard, dans un feuilleton élogieux, consacrer sa réputation d’homme de lettres.

Je dois nommer encore, au nombre des amitiés premières de Charles Monselet :

Léon Gozlan. « … Léon Gozlan, a écrit Monselet[1], que j’ai beaucoup connu, beaucoup aimé, et qui m’honorait d’une sympathie que je compte parmi mes meilleurs titres littéraires… »

Charles Baudelaire, avec lequel il fut constammenl lié d’une amitié véritable et ininterrompue, depuis 1848 jusqu’au dernier jour du poète des Fleurs du Mal : « … Mon indépendance de jugement ne lui déplaisait pas, ajoute Charles Monselet[2]. Il savait que je ne me laissais pas étonner par lui et il m’en recherchait davantage. »

André Thomas et son frère, le comédien Lafontaine, qui étaient arrivés de Bordeaux à peu près en même temps, de cette grande famille des Thomas, a dit Monselet, qui a déjà donné à la France un académicien, un musicien, un sculpteur.

« … Le premier souvenir qui m’arrête au seuil de ces années, c’est la figure d’un ami d’enfance qui m’avait précédé de quelques mois à Paris, où il était venu, lui aussi, chercher la fortune littéraire. Plusieurs personnes se le rappellent sans doute. Il s’appelait André Thomas et était le propre frère du comédien Lafontaine, qui a fourni une si brillante carrière au Gymnase, au Vaudeville et au Théâtre-Français. Au physique, André Thomas était un grand et gros garçon de belle mine ; sa physionomie respirait la franchise. Brave nature, ouverte, expansive, cordiale !

  1. Le Petit Paris. Paris, 1879.
  2. Catalogue, 1871.