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SA VIE, SON ŒUVRE

articles à la Presse, au Voleur, à l’Athenœum, préparant son roman de la Franc-Maçonnerie des Femmes, dont la première partie se passe à Arcachon, — corrigeant les (preuves de Monsieur de Cupidon que le libraire Lecou publia pendant son absence, et surveillant la composition de ses premières poésies que Gounouilhou imprima en caractères lie de vin pour mieux répondre au titre : les Vignes du Seigneur.

C’est de cette époque que date encore un petit livre sans signature — Bordeaux-Artiste — monographie de Bordeaux et des Bordelais en 1854 et qui abonde en révélations piquantes sur les célébrités bordelaises de tout genre.

Le séjour de Monselet à Bordeaux se prolongea jusqu’à la fin de la saison. Rappelé à cor et à cri par ses amis, par ses éditeurs, par ses confrères, Charles revint à Paris en septembre, non sans avoir fait un dernier crochet par la ville de Nantes.

Angelo de Sorr, qui venait de fonder le Satan, l’attendait au seuil du journal. Le libraire Dagneau lui présenta les épreuves à corriger des Figurines Parisiennes, qu’il allait éditer dans sa Bibliothèque mignonne à cinquante centimes ; — enfin Gustave Havard lançait au môme moment dans la circulation une magnifique édition des Métamorphoses du jour — de Graudville — où le nom de Monselet venait s’ajouter, pour le texte, à ceux d’Albéric Second, Louis Lurine, Clément Caraguel, Taxile Delord, Henri de Beaulieu, Louis Huart et Julien Lemer, — tous les collaborateurs de l’Artiste.

Après six mois d’absence, Charles Monselet faisait une brillante rentrée dans sa bonne ville de Paris.