Page:Monselet - Charles Monselet, sa vie, son œuvre, 1892.djvu/186

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« … Monsieur de Cupidon, — a écrit Aurélien Scholl dans le journal Satan (12 octobre 1854), — c’est là jeunesse littéraire de L’auteur, les premières fleurs qu’il a cueillies, les premiers élans de sa jeune imagination. Depuis ce temps, il a fardé tous ses personnages, il a taillé les buissons, il aéchenillé les substantifs de leurs épithètes inutiles, et il en est résulté une certaine perfection…

» Un beau brin de fille et Une tête de femme dans un moulin sont deux chefs-d’œuvre. C’est court, mais c’est bien vu, bien senti, c’est parfait.

» Ajoutez à cela une élégance de style irréprochable, une grande originalité naturelle, beaucoup d’idées et encore plus d’esprit, et je ne sais quel charme épandu sur le tout, vous aurez le livre de M. Charles Monselet. »

Monsieur de Cupidon est un des titres littéraires de Monselet : — le livre fit rapidement son chemin et bientôt on ne désigna plus son auteur que sous ce sobriquet.

« … J’ai tâché de faire l’œuvre coquette et avenante, explique lui-même Monselet dans un avant-propos : l’action est coupée par des récits, comme dans Gil Blas et les Mille et une Nuits. Est-ce à dire que je désire voir revenir cette mode littéraire ? Non ; j’ai voulu seulement utiliser un procédé tombé en oubli depuis quelque temps. C’est un ancien joli cadre, que j’ai redoré de mon mieux, et qui par ses roses en groupe, par ses rubans sculptés, m’a semblé convenir particulièrement à l’œil