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CHARLES MONSELET

En 1870, le libraire René Pincebourde réunit en un complément vingt-quatre nouveaux portraits, publiés par la Petite Revue, en 1865.


Pour on revenir à Charles Monselet, deux journaux, sur ces entrefaites, le réclamèrenl avec, instances : le Monde illustré, que M. Bourdilliat allait fonder, en concurrence à l’Illustration, et un petil journal hebdomadaire, nouveau-né — qui avait pour rédacteur en chef M. de Villemessant, — j’ai nommé le Figaro.


À ce moment, la Presse publiait, un an à peine après la Franc-Maçonnerie des Femmes — un nouveau roman de M. de Cupidon : les Ruines de Paris (octobre 1857).


Au Monde illustré, dont le premier numéro parut le 18 avril 1857, Monselet rendit compte des premières représentations, et cela pendant trente ans, sans interruption (1857-1887) : ceci vaul bien qu’on le remarque.

Tour le Figaro, il lâcha toute bride à sa fantaisie et, pendant plusieurs années, écrivit de nombreux articles qui le classèrent bien vite au premier rang parmi les collaborateurs de ce journal, qui devait si rapidement gagner une telle importance.

« … En ce temps-là, — a raconté M. Pierre Véron (la Petite Presse illustrée (no  du 2-5 février 1886), — le journalisme de fantaisie avait pris soudain une importance exceptionnelle.

» C’était après le coup d’État.

» Défense avail été faite brusquement à la France de s’occuper de ses affaires. Il fallait un dérivatif. Ce fut la presse fantaisiste qui l’apporta.

» Le Figaro avait surgi… On se jeta avec avidité sur la feuille humoristique qui venait faire diversion aux torpeurs environnantes.