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SA VIE, SON ŒUVRE

que quelques numéros (11 décembre 1859-5 février 1860). Bref, c’est un éparpillemenl de nouvelles et de fantaisies jetées à tous les vents de la petite presse.

Charles Monselet traverse encore un instant les bureaux du Journal de Paris, de Jules Mahias (octobre 1859), collabore à cette publication d’Arsène Houssaye : Paris qui s’en va et Paris qui vient (1859-1860) et reparaît enfin à l’Artiste qui renaît de ses cendres (1860).


Les almanachs sont à la mode, Monselet écrit aussi dans les almanachs (Almanach du Monde Parisien pour 1862, de Fernand Desnoyers). Afin de justifier davantage un des titres de sa réputation, il ressuscite même à son tour l’Almanach des Gourmands (Paris, 1862), de Grimod de La Reynière, avec le concours de Léon Gozlan, Fernand Desnoyers, Antoine Gandon, Armand Barthet, Édouard Fournier, Bernard Lopez, Pierre Véron, Amedée Rolland, Jules de Goncourt, Achille Arnaud, Charles Jobey, Charles Coligny, Jules de Dax, etc.

« … L’Almanach des Gourmands — écrit l’auteur, dans un avant-propos — est une de ces publications impérissables en France ; elles peuvent avoir des temps d’arrêt, motivés par les bouleversements politiques, mais elles reparaissent toujours à la surface des époques calmées. On m’a engagé à reprendre un titre et à continuer un ouvrage désormais célèbre ; sans l’appui de mes confrères les plus accrédités auprès du lecteur, j’aurais décliné une responsabilité si haute. Mais du moment que leur collaboration m’était assurée, il ne m’appartenait plus de priver le public de leurs savantes ou charmantes élucubrations. »

L’Almanach des Gourmands réussit du moins à faire adopter Charles Monselet comme un gourmet, ses différentes tentatives culinaires l’ayant singularisé aux yeux de la génération nouvelle, car Monselet compte déjà parmi les aînés : Membre du comité de la Société des gens de lettres, son nom