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CHARLES MONSELET

Enfin le 6 novembre 1869, le Moniteur universel commence la publication du Canif de Damiens, — le meilleur, sans contredit, des romans de l’auteur, où il met en scène ce personnage bizarre, demi-fou, qui tenta d’assassiner Louis XV : — c’est encore le prétexte pour Monselet d’une longue et intéressante promenade à travers le xviiie siècle — toujours ! — qui prend fin au supplice de Damiens, rapporté scrupuleusement dans toute son horreur.


Ainsi que Monselet se pose de journal en journal, de même il court de librairie en librairie (ils sont plus de vingt libraires a posséder ses œuvres complètes, et c’est un des côtés très caractéristiques de l’auteur que cet éparpillement de tout son bagage).

Achille Faure édite en 1866 les Portraits après décès où l’on retrouve quelques-unes des biographies parues dans Statues eeet Statuettes, à côté de nouveaux portraits, tels que ceux d’Édouard Ourliac, d’Anténor Joly, d’Henry Mürger, enlevé prématurément en 1861, de Gérard de Nerval, trouvé pendu un matin dans la rue de la Vieille-Lanterne, d’André de Goy…


Les Premières Représentations célèbres, à la même librairie (1867) contiennent les feuilletons dramatiques les plus important du critique du Monde illustré, de 1857 à 1864.


Dans l’intervalle, Poulet-Malassis venait d’éditer à Bruxelles les Quatre Métamorphoses, de Népomucène Lemercier, dans des conditions particulières de luxe qui font qu’aujourd’hui l’on paye couramment vingt-cinq francs ce petit volume, devenu rarissime. Les Quatre Métamorphoses sont précédées d’une étude par Charles Monselet, extraite de Galanteries du xviiie siècle.

En 1867 paraît encore, chez l’éditeur Le Chevalier : Acteurs et Actrices, physionomies parisiennes appartenant au monde théâtral et dessinées par Monselet avec beaucoup de vérité.