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SA VIE, SON ŒUVRE

De 1866 à 1870 paraît l’Almanach des rues et des bois pour 1866 et 1867 — publication anonyme, mais due à la collaboration de Charles Monselet et Richard Lesclide, — puis, régulièrement, chaque année, l’Almanach Gourmand — collection curieuse, aujourd’hui recherchée, de nouvelles plaisantes ; toutes, cela va sans dire, empruntant leurs sujets à la gastronomie.

En suivant notre écrivain à la piste — et sur toutes les pistes — on le retrouve à la Petite Revue de René Pincebourde où il publie un complément à la Lorgnette littéraire :

« Il paraît que ce petit livre a fait son chemin — écrit-il — puisqu’il s’est vendu. — Il paraît qu’il veut le faire encore, puisqu’on le réimprime. Laissons faire. Mais précisément parce qu’il a eu quelque succès, je n’y veux rien changer. C’est de la superstition et peut-être du courage. J’y ajoute seulement les noms nouveaux qui se sont produits depuis quelques années.

» Depuis quelques années, la mort a fauché dans ce volume. Fallait-il pour cela supprimer des plaisanteries ? Je partage les idées riantes des anciens sur la mort, que je considère comme un spectre aimable, comme la fée libératrice. Mots railleurs, épigrammes sans violence, continuez donc à voltiger sur ces mémoires reposées ! Tels les coquelicots se balancent sur le gazon des cimetières. »


À la Vie Parisienne — fondée par Marcelin, en 1863, et qui eut une si brillante période, Charles Monselet signe par intervalles du pseudonyme Dom quelques articles de genre ; à l’Étendard, dont Auguste Vitu est le rédacteur en chef, Monselet rédige le feuilleton dramatique (1868-1869) sans préjudice de ses comptes rendus du Monde illustré. Par intervalles encore, Monselet collabore au Journal illustré, d’Henry de Montaut, à la Petite Presse, de Balathier-Bragelonne (1870) et même à la Gazette des courses !