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SA VIE, SON ŒUVRE

« Comme érudit , Monselet laisse de curieuses et très exactes études sur le xvui siècle. Dans ce genre, où il est l’égal des de Concourt, les Oubliés cl Dédaignés sont un véritable chef-d’œuvre de couleur locale et de style vraiment français.

» Henri Girard. »

{La France, 21 mai 1888.)

«... C’est une grande douleur pour ses amis, une grande perte pour le public, car c’est plus qu’un homme de lettres, c’est un honnête homme qui s’en va, un homme pur, un homme simple, un homme de beaucoup de talent.

« Un mot le peindra mieux que tous nos regrets. Sur la brèche, pendant quarante années, Charles .Monselet a traversé la rédaction de tous les journaux. Il n’y a blessé personne. Il n’y sera oublié d’aucun.

» Albert Dubrujeaud. » {Écho de Paris, 23 mai 1888.)

« Cet écrivain, homme d’esprit, pouvait d’autant plus passer pour un épicurien qu’il l’était en réalité, mais dans le bon sens seulement, en athénien et en raffiné... Comme raffiné, il tenait du xvin siècle. Il gardait la ressemblance, physique et morale, des heureux esprits de ce temps-là ; il en avait la bonne humeur, le tour facile, le caractère badin et en même temps l’estomac, car il faut se souvenir que nos pères, au xvm c siècle , étaient des fourchettes hors ligne.

« ... Imbu du xvm e siècle comme il l’était, Monselet avait mis l’esprit au-dessus de toutes les formules. Bien qu’il se soit accommodé, autant que qui que ce soit, de sou époque, il faisait un peu l’effet, au physique comme au moral, d’un de ces abbés de l’ancien régime qui étaient devenus les colporteurs de bons mots de salon à salon, de ruelle à ruelle. Seulement, les abbés en question colportaient les mots des autres, taudis que Monselet pouvait très bien se contenter de son