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ET BIBLIOGRAPHIQUES

LE JOURNAL… DE GŒTHE

On se rappelle la trépignée que Barbey d’Aurevilly a administrée à Gœthe. L’Allemagne en est encore rouge de fureur et d’indignation.

Le violent auteur des Diaboliques aurait tapé bien plus fort sur l’auteur de Faust s’il avait connu une petite pornographie qu’on a glissée dans ses œuvres complètes (édition de 1875), et qu’on vient de saisir en Prusse.

Le grand Gœthe saisi dans son propre pays ! C’est à peine croyable.

Il est vrai que le grand Gœthe s’est montré étrangement libertin le jour où il a écrit Mon Journal, la pièce en question, qui a failli passer en police correctionnelle, et dont on s’est contenté d’ordonner la suppression.

C’est une aventure avec une fille d’auberge, quelque chose comme une paraphrase de l’Occasion perdue et retrouvée, attribuée au grand Corneille ; — des égrillards, ces grands hommes !