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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/22

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III


VOLTAIRE.

Dès que Fréron paraît, Voltaire se dresse.

On ne le voit pas d’abord, mais on l’entend siffler. C’est, pour commencer, un petit compliment de condoléance à Marmontel : « Je n’ai pu empêcher qu’on fit devant moi la lecture d’une feuille qu’on dit qui paraît toutes les semaines, dans laquelle votre tragédie d’Aristomène est déchirée d’un bout à l’autre. Je vous assure que cette feuille excita l’indignation de l’assemblée, comme la mienne[1]. »

Avec d’Argental, Voltaire est plus libre et en prend plus à son aise : « Pourquoi permet-on que ce coquin de Fréron succède à ce maraud de Desfontaines ? Pour-

  1. Correspondance générale. Paris, mai 1749.