Page:Monselet - La Franc-maçonnerie des femmes, 1861.djvu/192

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— Et si tu n’as pas dîné aujourd’hui, c’est parce que je ne l’ai pas voulu !

— Ah !

Ce fut un cri de rage. Philippe sauta sur sa cravache, déposée sur un meuble, et coupa le visage de Marianna. Elle bondit comme pour s’élancer. Sa taille parut grandir ; ses yeux doublèrent d’étendue et, de mouillés qu’ils étaient, devinrent secs et extraordinairement lumineux.

— Malheur à toi, Philippe ! dit-elle ; c’est ton arrêt que tu viens d’écrire en traits ineffaçables !

Son regard, son geste étaient effrayants. Elle sortit, après avoir baissé son voile sur sa figure sillonnée. Philippe Beyle demeura un instant soucieux ; puis il s’habilla pour aller au bal.