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Page:Monselet - La Franc-maçonnerie des femmes, 1861.djvu/229

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CHAPITRE XII

LA mère et la fille


« Jamais ! avait dit la comtesse d’Ingrande ; jamais M. Philippe Beyle ne sera l’époux de ma fille ! »

Cette menace, Amélie essaya de la conjurer en s’adressant à sa tante. Mme de Pressigny reçut avec bonté ses larmes et sa confession ; mais, au nom de Philippe Beyle, elle fit comme sa sœur : elle devint sérieuse et secoua la tête.

— Jamais ! dit-elle à son tour tristement.

— Pourquoi donc, ma tante ?

— C’est impossible.

— Donnez-moi une raison, un motif au moins.

— Je ne le puis. Qu’il te suffise de savoir que les considérations les plus graves s’opposent à ce mariage.

— Ces considérations, ne peut-on les surmonter ou les vaincre ?

— Hélas ! dit la marquise.

— Mon père est tout-puissant, reprit Amélie, et mon père est pour moi.