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Page:Monselet - La Franc-maçonnerie des femmes, 1861.djvu/246

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CHAPITRE XIV

Le mariage.


Une foule considérable montait le grand escalier qui mène au somptueux péristyle de La Madeleine.

Au lieu d’une foule, peut-être ferions-nous mieux de dire la foule, car c’était un assemblage étrange et particulièrement disparate que celui qui couvrait les degrés du temple ce jour-là. Les femmes, qui étaient en majorité, appartenaient à toutes les classes de la société, aux plus élevées comme aux plus humbles, aux salons, aux comptoirs, aux ateliers et même aux antichambres. L’heure n’était cependant rien moins que propice à la réunion de ces conditions si différentes ; c’était le milieu du jour.

La même diversité, le même contraste se manifestaient dans la longue file de carrosses qui décrivait une imposante ceinture au monument. Il y avait là des calèches argentées à tous leurs axes et à tous leurs ressorts, attelées à d’impatientes bêtes qui faisaient sonner leurs sabots ; il y avait des coupés coquets et vernis, des cabriolets heureux d’une immobilité profitable, des