Page:Monselet - La Franc-maçonnerie des femmes, 1861.djvu/312

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CHAPITRE XXII

Lettres anonymes.


Les lettres anonymes ne pouvaient manquer à Philippe Beyle. Voici celle qu’il reçut, lettre écrite avec du venin et sablée avec de la calomnie :

« Vous négligez déjà votre femme : vous lui laissez passer de longues soirées auprès de Mme de Pressigny. Ne vous est-il jamais venu à la pensée qu’une confiance excessive déplaisait à l’honnêteté elle-même ? Vous ne savez pas que les femmes se vengent tôt ou tard des libertés qu’on leur permet en prenant les licences qui leur sont interdites ? Mme Beyle a pu s’étonner d’abord de vous voir si peu exigeant ; maintenant elle se plaît à vous voir tel que vous êtes. Si vous désirez connaître combien elle tient aux heures d’indépendance que votre insouciance lui accorde, demandez-lui de vous consacrer une des soirées qu’elle réserve à sa tante, par exemple celle de demain.

« Un ami clairvoyant. »