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Page:Monselet - La Franc-maçonnerie des femmes, 1861.djvu/320

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CHAPITRE XIII

Le boulevard des Invalides


La nuit avait la noirceur des tragédies de Crébillon le père. Neuf heures venaient de sonner à toutes les horloges de Paris, lorsqu’un coupé déboucha sur le boulevard des Invalides. Ce coupé était suivi, à une distance calculée, par un cabriolet de régie.

Les passants commençaient à se faire fort rares dans ce quartier où, à moins de circonstances extraordinaires, ils sont fort peu nombreux en plein midi. Périgueux et Lodève sont moins éloignés de Paris que le boulevard des Invalides, magnifique ceinture du faubourg Saint-Germain, large comme une grande route, et qui garde le caractère solennel du temps passé.

Ce boulevard, effroi des cochers de citadine, commence non pas au bord de la Seine, mais un peu plus loin, à l’extrémité des constructions singulières et arbitraires de feu M. Hope, c’est-à-dire à l’angle de la rue de Grenelle. Il se développa sur une double allée d’arbres énormes, bordée de