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CHAPITRE XXVI

Une réception.


Instituée franc-maçonne par le testament de Mme Baliveau, Amélie jouissait de toutes les prérogatives attachées à ce titre, bien qu’elle n’eût pas encore été reçue en assemblée générale.

Le jour de sa réception venait d’être définitivement fixé. Une réception dans la Franc-maçonnerie des femmes est toujours une cérémonie importante. Celle-ci devait avoir lieu le matin.

Aussi la cité des Invalides se trouva-t-elle envahie de bonne heure. Les portes de la rue Plumet, de la rue Monsieur, de la rue de Babylone et du boulevard ne faisaient que s’ouvrir et se refermer sous l’imperceptible pression de petits doigts féminins.

À l’intérieur, où le mouvement était concentré, des robes effleuraient les parterres, des chapeaux palpitaient sous les branches. Après avoir décrit un chemin plus ou moins sinueux, selon son point d’arrivée, chaque femme entrait dans cette serre qui a été signalée dans nos précédents chapitres.