Page:Monselet - La Franc-maçonnerie des femmes, 1861.djvu/395

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— Croyez-vous à un danger réel ?

— Je crois à tout, dès que j’aperçois le doigt de Marianna.

— Quel parti comptez-vous prendre ?

— Un hasard inouï m’a mis sur la trace de ce rapt. Vous rappelez-vous l’histoire racontée au club par M. Bécheux ?

— Non.

— Il n’importe. C’est grâce à cette histoire, si saugrenue qu’elle soit, que je connais la demeure de Marianna.

— Vous la connaissez ? s’écria le comte d’Ingrande ; mais alors partons, partons tout de suite ! Un tel enlèvement participe plus de la folie que du crime. Allons trouver cette femme.

— Soit, monsieur le comte.

— Habituée aux expédients de théâtre, elle aura voulu les transporter dans la vie réelle. Il est impossible, à l’heure qu’il est, qu’elle ne se repente pas de son imprudence.

Philippe Beyle hocha le front.

— Vous ne connaissez pas la Marianna, dit-il.