CHAPITRE V
Pensées de Marianna
Ce récit, où nous n’avons épargné ni les réflexions personnelles ni les détails que comporte notre privilège de conteur, fut fait d’une manière beaucoup plus succincte à M. Blanchard par Irénée ; en revanche, il fut complété par l’expression du visage, par le geste et par ces intervalles de silence qui attestent la solennité et la profondeur d’un sentiment. Irénée termina ainsi :
— J’arrivai à Paris pour assister aux derniers jours de mon père, frappé d’une paralysie. Ma douleur devait être exclusive, elle le fut. Puis vinrent les tracas de la succession ; ma présence n’était pas seulement nécessaire, elle était indispensable. Bref, trois mois s’écoulèrent, pendant lesquels il me fut impossible de songer à mon engagement envers M. Beyle, car ce n’étaient pas seulement mes intérêts qui se débattaient chez les gens d’affaires, c’étaient aussi ceux de mes proches. Au