Page:Monselet - Le Marquis de Villemer par George Sand, paru dans Le Figaro, 14 novembre 1861.djvu/10

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Lorsqu’il s’est longtemps et longuement maintenu dans les régions les plus pures de l’héroïsme, le récit se dénoue d’une façon arrangée et tout à fait du ressort du roman vulgaire. Le hasard se charge de réunir la plupart des personnages dans une auberge de province, où l’on assiste à la scène de reconnaissance des mélodrames : « Il y en eut pour une heure à raconter à bâtons rompus, follement, sans se comprendre, sans savoir si on ne rêvait pas. » Auparavant, on traverse une situation absolument et entièrement empruntée à Jean de la Roche : une ascension à un pic très élevé de l’endroit, ascension périlleuse, où M. de Villemer, comme M. de la Roche, risque de perdre la vie à vouloir suivre son amante inflexible. Je ne peux m’empêcher de voir là-dedans une allégorie familière à George Sand, c’est-à-dire ce parti pris de courber l’homme et de lui faire user ses ongles à la conquête de la femme.

Ce sont ces répétitions, ces insistances, jointes au manque de rapidité de la narration, qui, probablement, ne m’ont pas permis de m’intéresser à cette