Page:Monselet - Les Aveux d’un pamphlétaire, 1854.djvu/33

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nos femmes même, quand on veut bien se contenter de semblable monnaie ?

« — Cela est d’autant plus plaisant, dit la comtesse, que, dans ce cas-là, vous jouez souvent ce qui n’est déjà plus à vous.

« — Oh ! nous sommes là-dessus d’une philosophie dont rien n’approche. Mais que vois-je ? une brochure nouvelle ! Je n’ai pas l’avantage de la connaître.

« — On me l’a apportée ce matin, et je ne sais trop si je dois la lire.

« — Il est bien décidé, dit le marquis, que c’est une misère, comme toutes les autres qui ont paru. Je n’en sais pas un mot, et je vais gager de vous dire ce que c’est d’un bout à l’autre. Apparemment qu’il est question de quelque fée qui protège un prince pour lui aider à faire des sottises, et de quelque génie qui le contrarie pour lui en faire faire un peu davantage ; ensuite des événements extravagants, où tout le monde aura la fureur de trouver l’allégorie du siècle.

« — En vérité, reprit la comtesse, il n’est pas concevable combien ce que vous venez de dire est admirablement