Page:Monselet - Les Poésies complètes, 1889.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée




VII


LA PURÉE CRÉCY


Aux jours de dîme et de taille,
Crécy fut une bataille.
Dont le pays maltraité
Garde la plaie au côté.

Combat d’estoc et de taille !
De cette cruelle entaille,
O contraste ! il n’est resté
Qu’un potage réputé.

Le temps a, pour nos détresses,
D’irrésistibles caresses
Dont chaque âge est adouci.

Légumes taillés en pièces
Disent seuls, en ce temps-ci,
Les grands combats de Crécy.