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CHAPITRE XXXV

Autre académicien. — Camille Doucet.

Voyez-le passer souriant, blanchi ou plutôt poudré à frimas, le regard d’une jeunesse incroyable, la lèvre spirituelle au possible, l’allure rapide, avec quelque chose d’heureux dans la physionomie et dans le geste. C’est l’auteur du Baron Lafleur, — ou plutôt c’est le baron Lafleur lui-même !

M. Camille Doucet est né à Paris (Il n’est bon bec que de Paris, disait François Villon), le 16 mai 1812. On voulait faire de lui un notaire, il se contenta d’être un avocat. Je ne sache pas qu’il ait beaucoup plaidé ; mais il (it^lus tard une jolie petite comédie intitulée : l’Avocat de sa cause, qui vaut mieux que bien des plaidoyers.

Une demi-douzaine de pièces composent son bagage littéraire. Ces pièces sont toutes en vers et elles ont toutes réussi, — soit à l’Odéon, soit au Théâtre-Français.

Le tempérament dramatique de M. Camille Doucet