En ce mesme livre est escript
De luy en ung verset qui dit
Que Nemo se peult esjouyr
Et de joye longuement jouyr,
Comme il appert par ce coupplet
Qui dit : Nemo diu gaudet[1],
Qui est ung grant honneur à luy
Et, d’autre costé, c’est celuy
Qui a plus grande charité :
Majorem charitatem Nemo habet, Jo. 15[2].
Aussi a il subtilité
D’estre aux justes appercevant,
Dont saincte Eglise va chantant :
Ecce quomodo moritur justus, et Nemo percipit corde.
Item son engin n’est pas rude,
Car la très grande[3] multitude,
Dont Jehan[4] parle en l’Apocalypse,
Povoit nombrer de fil en lice :
Vidi turbam magnam, quam dinumerare Nemo poterat, Apocal., 7[5].
Ne dit pas aussi Priscien,
Maistre de grammaire ancien,
Que Nemo fut son compaignon ;
Neminem, inquit Priscianus, inveni socium ?
Pour Dieu, chères gens, or penson
Bien en noz cueurs que c’est grant signe
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Merveilleux Faictz