parce que les pièces qui y sont contenues ne se trouvent que dans un seul manuscrit ; dans les suivants, selon que les Fabliaux se trouveront dans deux ou dans trois, ce qui n’est pas fréquent, les variantes seront réunies à la fin du volume. C’est aussi cette condition, la plus simple et la plus exécutable, d’être un recueil de textes, qui en a fait retrancher volontairement tout l’appareil d’un commentaire d’histoire littéraire qui eût été insuffisant ou beaucoup trop développé. Les Fabliaux ne sont autre chose que des contes ; et les contes, qui se remanient et se reproduisent incessamment, n’ont de valeur nouvelle que par la forme et la mise en œuvre ; ils se transmettent et se retrouvent partout, dans le temps comme dans l’espace, aussi bien à la même époque qu’en remontant et en descendant. Il y a sur ce point déjà trop de textes et d’études pour, à moins d’un travail nouveau, énorme, et qui serait d’autant plus intéressant qu’il serait général et s’adresserait à l’ensemble sans se tenir à un recueil de contes ni à un auteur en particulier, faire autre chose qu’une compilation sans saveur et sans utilité. Indiquer ce qui a passé dans Boccace ou dans La Fontaine est inutile ; mais signaler, même par un simple renvoi, toutes les ressemblances avec les conteurs orientaux de toutes les époques, toutes ou même seulement les principales ressemblances ou imitations des conteurs européens
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