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XIV

DE L’ENFANT

QUI FU REMIS AU SOLEIL.

Manuscrit F. Fr. 837, f. 241 vo à 242 ro.[1]

1
Jadis se fu uns marchéanz
Qui n’estoit mie recréanz,
Ne de gaaignier esbahis,
Ainz chercha sovent maint païs
5Por ses denrées emploier ;
De son avoir mouteploier
Ne fu pas sovent à sejor.
De sa fame se part .I. jor,
Et va en sa marchéandise ;
10Ainsi com cis contes devise,
Bien demora .II. anz entiers.
La marchéande endementiers
Fu ençainte d’un bacheler ;
Amors, qui ne se pot celer,
15Mist l’un et l’autre en tel desir,
Que ensamble les fist gésir ;
Mès lor œvre ne fu pas fainte,
Quar la dame en remest ençainte ;
.I. fil en ot, ainsi avint.

  1. XIV. — De l’Enfant qui fu remis au soleil, p. 162.

    Publié par Barbazan, II, 78 ; par Méon, III, 215-220 ; et traduit par Legrand d’Aussy, III, 81-84, sous le titre de « l’Enfant qui fondit au soleil ».