Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome I.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
142
193
des perdriz

Il ot tantost les mains ouvertes,
Si les prist, et si s’en fui ;
Mès je guères ne le sivi,
145Ainz le vous fis moult tost savoir. »
Cil respont : « Bien puès dire voir ;
Or le lessons à itant estre. »
Ainsi fu engingniez le prestre
Et Gombaus, qui les pertris[1] prist.
150Par example cis fabliaus dist
Fame est fète por decevoir ;
Mençonge fet devenir voir,
Et voir fet devenir mençonge.
Cil n’i vout mètre plus d’alonge.
155Qui fist cest fablel et ces dis.
Ci faut li fabliaus des pertris.

Explicit li Fabliaus des Perdriz.

  1. 149 — * pertris ; ms., pertrist.

    Ce fabliau a été remis en vers par Imbert ; on le retrouve dans les Contes du sieur d’Ouville, dans le Passa tempo de’ curiosi, dans les Nouveaux Contes pour rire, dans les Facezie, motti e burle, de Zapata ; de nos jours, M. le comte de Chevigné l’a introduit dans ses Contes rémois.