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Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome I.djvu/222

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XVIII

DU PRESTRE CRUCEFIE.

Manuscrit F. Fr. 837, f. 183 ro à 183 vo.[1]

1
Un example vueil conmencier
Qu’apris de Monseigneur Rogier,
.I. franc mestre de bon afère
Qui bien savoit ymages fère
5Et bien entaillier crucefis.
Il n’en estoit mie aprentis,
Ainz les fesoit et bel et bien.
Et sa fame seur toute rien
Avoit enamé un provoire.
10Son seignor li ot fet acroire
Qu’à un marchié devoit aler
Et une ymage o lui porter,
Dont il auroit, ce dist, deniers,
Et la dame bien volentiers
15Li otria, et en fu lie.
Quand cil vit la chière haucie,
Si se pot bien apercevoir
Qu’el le béoit à décevoir,
Si come avoit acoustumé.
20Lor a desus son col geté[2]
.I. crucefis par achoison

  1. XVIII. — Du Prestre crucefié, p. 194.

    Publié par Barbazan, I, 22 ; par Méon, III, 14-17 ; et donné en extrait par Legrand d’Aussy, IV, 160-161.


  2. Vers 20 — jeté, lisez geté.