Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome I.djvu/45

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des trois boçus

Que péust fère des boçuz,
Ne comment il soient repus.
.I. chaaliz ot lez le fouier.
C’on soloit fère charriier ;
115El chaaliz ot .III. escrins.
Que vous diroie ? c’est la fins,
En chascun a mis .I. boçu.
Ez-vous[1] le seignor revenu,
Si s’est delez la dame assis,
120Qui moult par séoit ses delis ;
Mès il n’i sist pas longuement ;
De léenz ist, et si descent
De la meson, et si s’en va.
A la dame point n’anuia
125Quant son mari voit avaler.
Les boçus en vout fère aler,
Qu’ele avoit repus ès escrins ;
Mès toz .III. les trova estins.
Quant ele les escrins ouvri.
130De ce moult forment s’esbahi.
Quant les .III. boçus mors trova ;
A l’uis vint corant, s’apela
.I. porteur qu’ele a avisé ;
A soi l’a la dame apelé.
135Quant li bachelers l’a oie,
A li corut ; n’atarja mie.
« Amis, dist-ele, enten à moi :
Se tu me veus plevir ta foi
Que tu jà ne m’encuseras
140D’une rien que dire m’orras,

  1. 118 — Es-vous, lisez Ez-vous.