Oiez, » dit il, « du trahitor.
— Sire, por Dieu le creator,
Ferez, batez, hurtez, boutez[1].
Batez le tant que l’ociez,
Si que l’estordissiez trestout
Que ne se face si estout. »
Que vous feroie longue fable ?
Par Dieu le pere esperitable.
Tant le bati, tant le frapa,
Que onques puis mot ne sona ;
Tant le bati, le las dolant,
Qu’il li fist l’alaine puant.
- ↑ 113 — B, botez, hortez.
L’idée principale de ce fabliau est la même que celle de la Dame qui aveine demandoit pour Morel, publiée dans notre premier volume, p. 318-329 (Cf. II, 308), de la Pucele qui abevra le polain, et du Porcelet, que nous publierons plus tard. Une autre version toute différente existe dans le ms. 354 de Berne, fol. 58 ro à 59 vo ; nous la donnerons prochainement. Les Contes secrets russes (voy. p. 334-335) nous offrent aussi la même idée dans le 15e conte, p. 22 ; dans le 36e, p. 65, et dans le 40e, p. 73. L’extrait donné par Legrand d’Aussy, IV, 315-317, est imité du ms. de Berne.