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CXXV

DU PRESTRE

QUI OT MERE A FORCE
Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837, fol. 229 vo à 230 vo,
et 19152, fol. 57 ro à 58 ro.[1]

1
Icis fabliaus, ce est la voire,
Si nous raconte d’un provoire
Qui avoit une vielle mere
Mout felonesse et mout amere ;
5Boçue estoit, laide et[2] hideuse,
Et de toz biens contralieuse.
Toz li mons l’avoit contre cuer,
Le prestres meïsme à nul fuer
Ne vousist[3] por sa desreson
10Qu’ele entrast ja en[4] sa meson,
Trop ert parliere et[5] de put estre.
Une bele amie ot[6] le prestre,
Que il vestoit et bien et bel :
Bone cote ot et bon mantel,
15S’ot .II.[7] peliçons bons et biaus,
L’un d’escuireus, l’autre d’aigniaus ;
Et s’ot[8] riche toissu d’argent,
Dont assez parloient[9] la gent.

  1. CXXV. — Du Prestre qui ot mere a force, p. 143.

    A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837, fol. 229 vo à 230 vo.

    B. — Paris,» Bibl. nat.,» Mss. fr.» 19152, fol. 57 ro à 58 ro.


    Le ms. B porte ce titre : « Du Prestre qui ot mere malgré sien. »


    Publié par Barbazan, II, 47, et par Méon, III, 190-196, et traduit par Legrand d’Aussy, III, 117-121, sous le titre « Du curé qui eut une mère malgré lui. »


  2. Vers 5 — B, noire et.
  3. 9 — B, Ne voloit.
  4. 10 — B, Que ele entrast en.
  5. 11 — B, cuiverte et.
  6. 12 — B, Or ot une amie.
  7. 15 — B, Et .II.
  8. 17 — B, Si ot.
  9. 18 — B, Assez en parole.