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Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/124

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VOYAGES

lon[1] en poſte avec ledit eſcuyer, pour viſiter ledit Conte, & trouva que ſes playes n’eſtoint pas mor-

    déchiré fort anciennement, puiſque le Livre a été trouvé en cet état. On ne ſçait point quel eſt le Comte que Montaigne envoya viſiter, ni l’accident qui cauſa ſes bleſſures ; mais on ne ſe permettra point la moindre conjecture ſur un fait étranger à l’Auteur.

  1. C’écoit le frère de Montaigne. Eſſais l.2, ch. 37. » Mon frère, ſieur de Mattecoulon, fut convié à Rome à ſeconder un Gentilhomme qu’il ne connoiſſoit guère, lequel étoit défendeur & appellé par un autre. En ce combat il ſe trouva de fortune avoir en teſte un qui luy eſtoit plus voiſin & plus cogneu. Après s’eſtre desfait de ſon homme, voyant les deux maipstres de la querelle en pieds encore & entiers, il alla deſcharger ſon compaignon… Il fut deſlivré des priſons d’Italie par une bien ſoudaine & ſolemnelle recommandation de notre Roi. » Ce duel ſe fit vraiſemblablement dans le voyage dont il s’agit.