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DE MONTAIGNE.

telles. Audit Beaumont[1], M. d’Eſtiffac[2] ſe meſla à la trope pour faire meſme voyage, accompaigné d’un jantil’home, d’un valet de chambre, d’un mullet, & à pied d’un muletier & deux lacquais, qui revenoit à noſtre équipage pour faire à moitié la deſpenſe. Le lundy cinquieſme de Sept, 1580, nous partîmes dudit Beaumont après diſner & vinſmes tout d’une trete ſouper à,

Meaux, qui eſt une petite ville, belle, aſſiſe ſur la rivière de Marne. Elle eſt de trois pieces. La ville & le faubourg ſont en deçà de la riviere, vers Paris. Audelà les pons, il y a un autre grand lieu qu’on nomme le

  1. Beaumont-ſur-Oiſe.
  2. C’étoit le fils de la Dame d’Eſtiffac à qui eſt adreſſé, dans le ſecond livre des Eſſais, le chapitre intitulé : De l’affection des peres aux Enfans.