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Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/128

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VOYAGES

& quelqu’autre de ces paladins. Il n’y a ni inſcription ni nulles armoiries ; ſeulemant il y a ce mot en latin, qu’un Abbé y a fait mettre il y a environ cent ans, que ce ſont deux héros inconnus qui ſont la enterrés. Parmy leur threſor, ils monſtrent des oſſemans de ces chevaliers. L’os du bras depuis l’eſpaule juſques au coude eſt environ de la longeur du bras entier d’un homme des nôtres de la meſure commune, & un peu plus long que celuy de M. de Montaigne. Ils monſtrent auſſi deux de leurs eſpées qui ſont environ de la longeur d’une de nos eſpées à deux mains, & ſont fort détaillées de coups par le tranchant.

    Oger de Charmontré ou Charmontray, qui donna tout ſon bien au monaſtere de S. Faron en 1085, ſi le fait étoit mieux prouvé. Dans un vieux Nécrologe de l’abbaye de S. Faron, on lit ſur le 1 Mars : Gibelina, foror Ogerii le Danois, converſa.