Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/209

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beau jour de changer de dessein d’aller à Raresbourg ce jour-là, & se destourna d’une journée pour aller a Linde. M. de Montaigne ne des-junoit jamais, mais on lui apportoit une pièce de pein sec qu’il mangeoit en chemin, & éstoit par fois eidé des resins qu’il trouvoit, les vendanges se feisant encores en ce païs-là, le païs estant plein de vignes, & mesmes autour de Linde. Ils les soulevent de terre en treilles, & y laissent force belles routes pleines de verdure, qui sont très-belles. Nous passames une ville nommée Sonchem, qui est Impériale Catholicque, sur la rive du lac de Constance ; en laquelle ville toutes les marchandises d’Oulme de Nuremberg & d’ailleurs se rendent en charrois, & prennent delà la route du Rhin par le lac. Nous arrivasmes sur