Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/396

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en nul souin du cheval car de lieu en lieu les hostes prenent charge des chevaus de leurs compaignons ; voire, si le vostre vous faut, ils font marché que vous en puissiés reprandre un autre ailleurs sur vostre chemin. Nous vismes par experience qu’à Siène, à un Flamant qui estoit en notre compaignie, inconnu, estrangier, tout sul ; on fia un cheval de louage pour le mener à Rome, sauf qu’avant partir, on païe le louage ; mais au demeurant le cheval est à vostre mercy, & sous vostre foy que vous le metrés où vous prometés. M. de Montaigne se louoit de leur coustume de disner & de souper tard, selon son humeur : car on n’y disne, aus bonnes maisons, qu’à deus heures après midy, & soupe à neuf heures ; de façon que où nous trouvames des comédians, ils ne comançent à jouer qu’à six heures aus torches, & y sont deus ou trois