Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/400

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

celui des rois ; mais outre ce que les chambres y estoint sujettes M. de Montaigne estima que cete magnificence estoit non-sulemant inutile, mais encore pénible pour la conservation de ces meubles, chaque lict estant du pris de quatre ou cinq çans escus. Au nostre, nous avions faict marché d’estre servis de linge, à peu près come en France, de quoi, selon la coustume du païs, ils sont un peu plus espargneus. M. de Montaigne se faschoit d’y trouver si grand nombre de François, qu’il ne trouvoit en la rue quasi personne qui ne le saluoit en sa langue. Il trouva nouveau le visage d’une si grande court & si pressée de prélats & gens d’église, & lui sambla plus puplée d’homes riches, & coches, & chevaus de beaucoup, que