Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/428

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fin ; il perdit sa bourse & ce qui estoit dedans, & estima que ce fût que, en donnant l’aumone à deus ou trois fois, le tems estant fort pluvieus & mal plesant, au lieu de remettre sa bourse en sa pochette, il l’eût fourrée dans les découpures de sa chausse. Touts ces jours là, il ne s’amusa qu’à étudier Rome. Au commancemant il avoit pris un guide françois ; mais celui-ci, par quelque humeur fantastique, s’estant rebuté, il se pica, par son propre estude, de venir à bout de cete sience, aidé de diverses cartes & livres qu’il se faisoit lire le soir, & le jour alloit sur les lieus mettre en pratique son apprentissage : si que en peu