Aller au contenu

Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
xxxviii
Discours

pour Veniſe, où il ne reſta que ſept jours, parce qu’il ſ’étoit propoſé de revoir cette belle Ville à ſon aiſe ; mais on remarquera que Montaigne, ſans être inſenſible aux belles choses, étoit aſſez ſobre admirateur[1]. Ce qui paroît le toucher le plus, ce sont les beautés, les variétés locales, un ſite agréable ou ſingulier, quelquefois la vue d’un lieu déſert & ſauvage, ou des terreins bien cultivés, l’aſpect impoſant des montagnes, &c. &c. Cependant l’Hiſtoire Na-

  1. Aujourd’hui l’on admire trop ; & la plupart de nos Philoſophes, ou de ceux qui, parmi nous, en prennent le nom, ne ſe défendent pas plus que les autres d’un ſentiment qui ne prouve point toute l’étendue d’eſprit que l’on voudroit bien montrer.