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DÉMÊLÊS DU COMTE DE MONTAIGU

1707, capitaine dans le régiment royal d’infanterie, il prit une part brillante aux campagnes des Pays-Bas et du Rhin ; en 1708, il était à Oudenarde ; l’année suivante, à Malplaquet ; en 1712, à Denain ; à Fribourg en 1713. Entré au régiment des gardes françaises[1] comme enseigne en 1714, il y passa lieutenant en 1720 ; sept ans après, il achetait au prix de cent mille livres une compagnie dans le même régiment ; le 1er  janvier 1740[2], il fut nommé brigadier d’infanterie, et en 1741 capitaine de grenadiers[3]toujours aux gardes françaises.

Le service était cependant devenu si peu actif dans

    cependant possible que le roi ait accordé au jeune homme, non pas le brevet de lieutenant, mais celui de sous-lieutenant, ce qui se faisait en cas de guerre.

  1. C’était le 1er  régiment d’infanterie dans l’ancien régime. Il comprenait trente-deux compagnies : chacune portait le nom de son capitaine, excepté la compagnie dite colonelle. Le régiment des gardes françaises avait le premier rang sur tous les autres comme formant (avec les Suisses) la garde du prince. Jusqu’aux maréchaux de logis inclusivement, les grades avaient le privilège de committimus.
  2. Almanach royal, année 1742 et suivantes.
  3. L’ordonnance du 17 juillet 1777 fixait à 109 hommes la compagnie de grenadiers et à 176 hommes chacune des cinq autres, y compris les officiers.

    Lieutenants-colonels, majors, capitaines de grenadiers, fusiliers 
    80,000 livres.
    Capitaines en deuxième, aides-majors, lieutenants en premier 
    40,000
    Lieutenants en deuxième, sous-aides-majors 
    30,000
    Sous-lieutenants en deuxième 
    10,000
    Enseignes 
    6,000

    Les charges vacantes par mort restent à la disposition du roi. Comme la noblesse est exigée pour le grade d’enseigne, les bas officiers ne peuvent dépasser celui d’adjudant.