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ET DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU

chasser de sa maison la canaille dont Le Blond l’avait remplie, lorsqu’il vit la contrebande érigée en système par le consul, qu’il renonça à s’entendre avec lui. Jean-Jacques va nous signaler bientôt ce luxe de frais exorbitants, ce gaspillage, cette foule de coquins qui faillirent compromettre l’ambassadeur. Que n’ajoute-t-il que telle était l’œuvre de son bon ami Le Blond ! Ces faits contredisent singulièrement le portrait flatteur tracé par les historiens. À vrai dire, Le Blond était d’une intelligence peu commune, mais « plus que pratique », et il comptait exercer sur le comte de Montaigu l’influence subie de bon ou de mauvais gré par M. de Froullay. En cela, il se trompait et ses agissements excitèrent très promptement la défiance du nouvel ambassadeur[1].

  1. Lettre du chevalier de Montaigu, Versailles, 2 décembre 1743.