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IV

COMMENT JEAN-JACQUES AURAIT ÉTÉ SECRÉTAIRE D’AMBASSADE


Et sitôt que je fus arrivé il lui ôta les fonctions de secrétaire pour me les donner.

On se tromperait en donnant à ce titre de secrétaire d’ambassade la signification qu’il a aujourd’hui et l’importance que semble lui attribuer Jean-Jacques. Il n’y avait alors que des secrétaires particuliers, choisis et payés par l’ambassadeur et n’ayant rien d’officiel.

Dans une lettre du 5 janvier 1743, Le Blond, consul à Venise, très économe de ses services, demande « s’il ne méritait pas un cadeau de la république pour avoir rempli en plusieurs occasions les délicates fonctions de secrétaire d’ambassade[1] ». Amelot répondit que « ce présent appartient uniquement à celui de ses secrétaires (de l’ambassadeur) qui a auprès de lui la principale représentation et qui, comme tel, tient lieu de ce que vous nommez secré-

  1. Lettre de Le Blond à Amelot, le 5 janvier 1743.