Page:Montaigu - Démêlés du Comte de Montaigu, 1904.djvu/68

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

VII

comment jean-jacques aurait rendu des services diplomatiques


M. de Montaigu, livré sans réserve au marquis de Mari ; qui n’entrait pas dans les détails de ses devoirs, les négligeait à tel point que, sans moi, les Français qui étaient à Venise ne se seraient pas aperçus qu’il y eût un ambassadeur de leur nation. Toujours éconduits sans qu’il voulût les entendre lorsqu’ils avaient besoin de sa protection, ils se rebutèrent et l’on n’en voyait plus aucun ni à sa suite, ni à sa table, où il ne les invita jamais. Je fis souvent de mon chef ce qu’il aurait dû faire : je rendis aux Français qui avaient recours à lui ou à moi tous les services qui étaient en mon pouvoir. En tout autre pays j’aurais fait davantage ; mais ne pouvant voir personne en place à cause de la mienne, j’étais forcé de recourir souvent au consul, et le consul établi dans le pays où il avait sa famille avait